La faïencerie de Saint-Clément

Petite soeur de la faïencerie de Lunéville, dont elle a récupéré la production à sa fermeture en 1973, Saint-Clément est présente sur les créneaux de la fabrication d'art et de la faïence traditionnelle.

Jacques Chambrette, fondateurs des deux faënceries vers 1730 et 1758, créa le site de Saint-Clément pour des raisons fiscales: les droits de douane, moins élevés qu'en Lorraine, alors indépendante de la France, lui permettaient d'exporter ses productions plus facilement dans toute l'Europe.

après sa mort, victimes de problèmes de succession, elles sont vendues. Elle continuent leur existence, chacune de son côté, jusqu'à la fin du XIXe siècle. La société Keller et Guérin (K&G), propriétaire de Lunéville, rachète alors Saint-Clément.

En 1922, nouveau changement de propriétaire: la famille Fenal, fondatrice de Badonviller, rachète alors l'ensemble. L'acquéreur recrée l'Atelier d'Art de Lunéville, dans lequel vont travailler Lachenal, Bussière et Majorelle. Joseph et Pierre Mongin, cérmaistes, sont rejoints par Charles Lemanceau et Géo Condé, sculpteurs, et éditent des grès Art Nouveau et Art Déco.

Parallèlement, la production traditionnelle se poursuit, de manière heureuse, puisque Saint-Clément, qui représentait cette stratégie industrielle de spécialisation, est le seul site encore actif de nos jours. Même si la technique de peinture à main levée n'existe plus, les décors qui ont fait son succès et sa réputation continuent à être exploités.

Des créateurs actuels, tels que Pierre Cazenave, Régis Dao ou Inès de la Fressange, permettent la vie de cette ancienne manuacture royale à qui Marie-Antoinette a confié ses premières commandes pour le Trianon.

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