Les corporations d'orfèvres, soucieux d'assurer un titre légal créèrent les poinçons de maisons communes dès 1272.
La méthode, pour titrer l'argent, consistait à détacher quelques morceaux de métal que l'on faisait recuire. Selon la couleur plus ou moins blanche, on en apprenait le titre : c'était la méthode de la "rature".
En 1278 apparaît le poinçon du maître. A cette époque, Charles V précise les grammages qui sont mesurés en deniers et en grains.
C'est Louis XII qui rend obligatoire l'essai de l'argent à la coupelle, procédé complexe déjà en usage depuis le 13e siècle.
François Ier institue le contre-poinçon des jurés-gardes pour donner une meilleure garantie au poinçon de maître.
C'est Henri II qui fixe en 1554 le titre auquel doivent travailler les orfèvres de France. Toutefois, les pays rattachés à la couronne, ont le droit de garder leurs titres particuliers.
Henri III, par son édit de 1579, créa un impôt : "le droit de remèdes" pour que le prix des ouvrages en or ou argent soit en harmonie avec la valeur des monnaies et empêcher d'ajouter du métal d'alliage à l'orfèvrerie.
Cet impôt augmente au fil des ans... mais finit par disparaître en 1791.
Pendant la révolution, tout étant désorganisé, certains orfèvres n'étant plus contrôlés, travaillèrent à des titres très bas. On fut bien obligé de revoir la question du poinçonnage et le conseil des cinq-cents décida d'exprimer les titres en millièmes.
A partir de 1798 et jusqu'en 1819, le poinçon du titre est le coq, tourné vers la droite ou la gauche selon qu'il est à 950 millièmes ou à 800.
En 1819, il est remplacé par la tête du vieillard, puis en 1838 fut créé le poinçon Minerve qui subsiste encore de nos jours.
![]() | An VI (1797) |
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![]() | 1798 à 1819 - Poinçons de titre |
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![]() | 1819 à 1838 - Poinçons de titre |
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![]() | 1819 à 1838 - Poinçons de garantie |
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![]() | depuis 1838 - Poinçons de garantie |
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